Poétesse polonaise (1923-2012), lauréate du prix Nobel de littérature (1996), auteure d'une vingtaine de recueils de poèmes, marqués par une réflexion philosophique sur des questions morales de notre époque, coulee dans une forme poétique très soignée.
„Pour Szymborska, être poète signifie être en relation constante avec le monde. Elle ne publie jamais plus de quatre à cinq poèmes par an. Lors de son allocution à Stockholm, lorsque lui est décerné le prix Nobel de littérature (1996), elle affirme que le poète doit tendre à la perfection et ses paroles doivent porter sur des sujets essentiels. Elle ne s'autorise aucun gaspillage verbal lorsqu'elle traite de l'homme dans son rapport au monde, dans ses relations avec les hommes, les animaux, les objets, l'infiniment petit et l'infiniment grand. Elle recourt volontiers aux aphorismes qu'elle ne manque jamais de tronquer par la force d'une ironie très personnelle. Elle se joue des citations célèbres qu'elle complète ou pervertit. Ses vers se voient ainsi chargés d'une sagesse accessible à chacun, mais la simplicité des formulations dissimule des niveaux de lectures multiples qui finissent par initier l'amateur de poésie à un texte philosophique où domine le stoïcisme. Ses principaux recueils de poésie sont : Appel au Yeti (1957), le Sel (1962), Mille Consolations (1967), Tout hasard (1972), le Grand nombre (1976), les Hommes sur le pont (1986), la Fin et le commencement (1993).” (Larousse « Dictionnaire mondial des littératures »).
Wislawa Szymborska a aussi traduit des poèmes, surtout la poésie classique française, dont celle d'Agrippa d'Aubigné et de Théophile de Viau, et celle du poète juif Icyk Manger. Outre sa poésie Wisława Szymborska était aussi connue de son entourage pour ses collages pleins d’humour, qu’elle leur envoyait par la poste.